Le 5G est au centre de nombreux débats et provoque de nombreux points de friction. Les différents acteurs sont en désaccord sur différents points que nous allons maintenant évoquer.

 

Le premier point est technologique. En effet, les acteurs favorables mettent en avant l’importance d’un progrès technologique qui permettrait de participer au développement de la France sur le plan international et ne pas prendre de retard sur les concurrents étrangers. En Europe, ce sont d’ailleurs les Etats les plus développés et possédant les meilleurs systèmes économiques, la Suède et la Finlande principalement, qui sont le plus en avance dans leur déploiement de la 5G. La majorité des États riches du monde entier tentent de déployer le plus rapidement possible la 5G. Face à ces acteurs, d’autres sont strictement opposés et ne sont pas d’accord avec ces arguments. Avec la gauche française en tête, ils mettent en avant que la 4G est suffisante et ne semble pas nécessaire pour une personne lambda.

 

Un second point de friction est social. Alors que les acteurs favorables avec les opérateurs de télécommunication en tête annoncent que la 5G sera à terme disponible et parfaitement fonctionnelle sur la totalité du territoire, même les régions les plus reculées, les opposants pensent que ce ne sera jamais réalisé. En effet, la 4G n’est déjà pas accessible dans tout le pays. Il existe de nombreuses zones blanches, zones où il n’y a pas de réseau, tout au travers du pays. De plus, la 5G est d’abord déployée dans les zones les plus habitées et ne sera disponible dans tout le pays que dans une dizaine d’années. Pendant ce temps la 4G ne devrait pas être développée et d’importantes fractures sociales et technologiques continueront à se créer entre les zones urbaines et rurales.

 

Un autre point de friction est sanitaire. Celui-ci pourrait paraître simple à vérifier grâce à des études scientifiques mais ce n’est pas le cas. De nombreuses études sont réalisées mais les avis divergent. Les résultats ne semblent pas forcément montrer de côté réellement néfaste. Il existe des études menées par des acteurs favorables ou défavorables à la 5G mais elles ne sont pas forcément intéressantes car elles sont probablement biaisées et mettent en avant l’avis de la personne ou de l’entreprise qui l’a financée. D’autres études ont été menées par différentes organisations telles l’ANSES en France et par l’OMS dans le monde. Cependant elles ne donnent pas un avis tranché. Elles considèrent que la 5G n’est pas forcément dangereuse sur le plan sanitaire mais n’arrivent pas pour autant à le justifier. Même lorsque les ondes sont extrêmement fortes, les effets sur l’être humain sont minimes d’après ce qui a pu être observé. Elles gardent une réserve estimant que des effets négatifs ne sont pas encore détectables et seront découverts dans de nombreuses années. Les acteurs opposés à la 5G rappellent d’ailleurs que de nombreuses avancées technologiques du siècle dernier ont été développées partout et sont aujourd’hui supprimées après avoir provoqué des effets négatifs sur la population.

 

Un autre point de friction qui agite les opposants à la 5G est le point écologique et environnemental. En effet, ils accusent fortement la 5G d’être un lobby économique et que les entreprises travaillant dessus n’ont aucune motivation de réduire leur empreinte sur l’environnement. La fabrication et l’installation de nouveaux équipements pour pouvoir émettre la 5G et le besoin de nouveaux terminaux pour les clients poussent effectivement encore plus la consommation. De leur côté, les fabricants d’équipements, de téléphones, les opérateurs et autres acteurs participant à la 5G mettent en avant une volonté de vouloir réduire les déchets et recycler, fabriquer à partir de matériaux non épuisables ou réduire au maximum leur leur impact négatif sur l’environnement mais cela semble pour beaucoup n’être que des paroles et de simples communications marketing.

 

Le point qui est à la fois positif et négatif est la sécurité informatique. Les acteurs favorables annoncent une sécurité largement supérieure avec la 5G qu’avec la 4G et très peu de failles présentes dans le réseau 5G. Cette cybersécurité est quand même limitée car, même s’il est difficile pour un pirate d’entrer dans un réseau d’appareils, l’accès à l’un de ces appareils ouvre l’accès à tous les autres. La 5G ayant pour but de connecter ensembles tous les objets de notre quotidien, il suffit donc qu’un seul appareil ne soit pas parfaitement sécurisé et son piratage engendrerait une intrusion en chaîne qui mènerait à d’autres appareils plus risqués.