top of page

Arguments favorables

Tout d’abord , nous pouvons remarquer que les opérateurs de télécommunication et fabricants d’équipements 5G (Orange, Bouygues Telecom, Free, SFR, Samsung, Nokia, Huawei,...) sont évidemment favorables au développement de la 5G dans le monde et en France, étant donné leur immense investissement et les risques de non aboutissement du projet de la 5G. Cela va dans le bon sens étant donné que de nombreux pays ont déjà autorisé et plus ou moins installé leur réseau 5G. La Suède, par exemple, dispose déjà de 5G sur la totalité de son territoire.

Pour poursuivre sur cette lancée, ils doivent pousser les consommateurs à accepter ce nouveau standard de communication et vouloir s’y convertir. Mais ce changement a forcément un coût car tous les appareils doivent être renouvelés pour être compatibles 5G. Certaines de ces entreprises s’allient entre elles, à l’image de Bouygues Télécoms avec SFR qui sont des clients de Huawei mais également de Orange avec Nokia et Ericsson par exemple.

Il existe également une concurrence entre les opérateurs, parfois saine, mais qui peut également être mauvaise pour le développement et l’image de la 5G, à l’image de Free qui met en avant dans ses publicités que “toutes les 5G ne se valent pas” ou SFR qui accuse ses concurrents de déployer une “fausse 5G”.

Les attaques à répétition entre concurrents peuvent parfois mêler de la mauvaise fois comme l’explique le directeur de Free être perçues comme du mauvais foi comme l’explique Thomas Reynaud, le patron de Free : “Nous investissons depuis 18 mois dans le déploiement de notre réseau 5G, et il est aujourd’hui de manière incontestable le plus grand de France en nombre de sites. Cela agace probablement nos concurrents.” 


Le principal argument en faveur de la 5G est technologique. En effet, comme l’a affirmé le président français Emmanuel Macron devant des entrepreneurs de la French Tech le 14 septembre 2020, “La France va prendre le tournant de la 5G. Il considère que la France ne doit pas engranger plus de retard qu’elle n’a déjà et doit directement s’aligner aux autres Etats en déployant la 5G. Il se moque même des opposants de ce nouveau standard de communication, les accusant de vouloir le “retour de la lampe à huile”.

Si ce déploiement est important, c’est grâce à une utilisation plus large que la 4G du spectre des ondes radio, entre 3,4 et 3,8 GHz chiffres qui devraient augmenter. Concrètement, la 5G permet une amélioration par 10 des débits de connexion, une durée moyenne de téléchargement 7 fois plus faible et des temps de latence divisés par 10.

La 5G permet des perspectives qui n’étaient même pas imaginables il y a quelques années. Il est aujourd’hui possible de voir d’ici quelques années des avancées extraordinaires telles que la télémédecine, des véhicules totalement autonomes, des villes intelligentes ou encore une automatisation industrielle et de l’agriculture.

La meilleure connexion proposée par la 5G avec de faibles latences et des durées de transfert beaucoup plus rapides va également permettre l’internet des objets, qui consiste en une connexion entre tous les objets du quotidien. Imaginez-vous par exemple la possibilité de tout contrôler depuis votre smartphone? Par exemple ouvrir votre serrure, allumer votre four, désherber votre jardin, déplacer votre voiture… le tout sans le moindre effort.

 

Des accords ont été trouvés entre la ville de Paris et les différents opérateurs fin 2020 qui ont pu se mettre d’accord sur une charte incluant une limitation de l’exposition aux ondes, une transparence sur l’installation des antennes, un suivi de l’impact environnemental… Suite à la signature de cette charte, la fédération française des télécoms s’est réjouit de cette nouvelle, comme l’a dit son directeur Nicolas Guérin en personne : “Paris sans la 5G c’était un peu Paris sans la Tour Eiffel.” Il insiste sur le fait qu'avec l’arrivée des JO en 2024, il est nécessaire d’avoir la 5G sur tout le territoire. Le déploiement a enfin été autorisé le 10 mars 2021 dans la capitale. 

 

Le PDG d’Orange Stéphane Richard, opérateur de communication possédant le plus de fréquences sur le marché français, a annoncé lors de l’Université du Très Haut Débit en septembre 2020 vouloir “un équilibre entre le rural et les zones urbaines”. Il fait de ce sujet, du moins publiquement, l’une des priorités de son groupe.

Il assure également que de nombreuses études ont prouvé que la 5G n’est pas dangereuse d’un point de vue sanitaire, comme il l’a expliqué sur France Inter en septembre 2020 : “Le risque sanitaire, l’exposition aux ondes : le gouvernement a apporté un certain nombre de réponses, il y a 20.000 études dans le monde qui ont été faites depuis 20 ans sur les dangers de l’exposition aux ondes électromagnétiques, et il n‘y en a pas une seule qui a mis en évidence le moindre avéré à ce sujet”.

Pour lui, la 5G n’a aucun impact négatif sur notre santé. Étant donné ses intérêts financiers , son avis n’est pas impartial et doit tout de même être comparé avec d’autres.

 

Cela est justement régi en France par L’Association Nationale des Fréquences (ANFR) est chargée de vérifier la conformité de la bande de fréquence de la 5G. Elle a mené plusieurs études comme par exemple une qui montre qu’avec la 5G les niveaux d’exposition augmentent très légèrement mais restent faibles et ne présentent pas de risque, restant bien en dessous des réglementations autorisées. Finalement, les différentes études menées par l’ANFR montrent que le déploiement de la 5G ne crée pas plus d’ondes que si on continue à développer la 4G. Il est donc potentiellement plus intéressant de remplacer la 4G par la 5G et avoir un meilleur niveau de performance.
 

D’un point de vue économique, c’est l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) qui possède le rôle d’aiguillon pour préparer le déploiement de la 5G en France. Elle a un rôle essentiel dans l’installation de la 5G en libérant et attribuant les fréquences et en simplifiant les conditions de déploiement. Son rôle est de promouvoir la 5G sur le territoire, permettant des profits économiques aux entreprises l’installant.

 

La commission européenne joue également un rôle important dans le lancement de la 5G, comme nous pouvons le voir dans un plan d’action publié en 2016, qui prévoit un calendrier européen commun pour un lancement commercial de la 5G. Elle tente de rassembler les différents acteurs du vieux continent afin de limiter les frais et prendre de l’avance sur les Etats étrangers.

Cette commission a également un rôle social puisqu’elle doit permettre une collaboration entre ses différents États-membres et protéger la sécurité de la population sur le point de la cybersécurité entre autres. La 5G lui serait aussi profitable, aidant à mieux garantir la sécurité des citoyens si elle est bien utilisée.

 

La France, quant à elle, possède le même rôle et les mêmes espoirs attendus de la commission européenne. En effet, tout comme la commission européenne, elle a énormément investi pour le développement de la 5G sur son territoire et il est très important pour le pays que cela fonctionne correctement. Une crise de la 5G ne pourrait qu’être négative en raison de l'investissement économique et politique du gouvernement. L’enjeu social n’est également pas à négliger : la sécurité des citoyens français est primordiale et donc une bonne utilisation de la 5G pourrait être un pas important pour la sécurité grâce à l’IdO (Internet des Objets). 


Le leader mondial des semi-conducteurs Intel a lui aussi un rôle important dans le développement de la 5G et met en avant la grande avancée technologique de la 5G. Nous pouvons prendre l’exemple du modem 5G intel XMM 8160 qui est optimisé pour fournir une connectivité 5G à des appareils tels que des téléphones ou des ordinateurs, dont la vente a été avancée afin de fournir une solution 5G de pointe au plus vite. Les premiers réseaux 5G fonctionnent sur l’architecture Intel.

 

Suite à un investissement de 22 milliards de dollars dans la 5G, le fabricant de téléphones Samsung a pour but de concrétiser ses ambitions dans le domaine de l’intelligence artificielle et d’augmenter de 20% sa part sur le marché du réseau. 

 

Les consommateurs ne souhaitant pas payer davantage pour obtenir la 5G, les opérateurs annoncent des prix qui ne seront pas forcément plus chers que pour la 4G lorsque le réseau sera déployé sur tout le territoire et une concurrence entre Free, SFR, Orange et Bouygues Telecom devrait permettre de baisser les prix.

 

La France n’est pas du tout pionnière au niveau international et ne souhaite pas prendre de retard sur la mondialisation. C’est pour cela que la 5G a été lancée sans consultation citoyenne. De nombreux pays sont plus motivés que la population française pour la 5G. Certains pays tels que le Japon et la Chine ou la Corée du Sud ont ouvert la 5G au public dès le premier semestre 2020. Le retard est également important au niveau européen, la France n’a attribué les fréquences aux opérateurs qu’en septembre 2020 (en partie à cause de la pandémie - c’était d’abord prévu pour avril 2020), le Royaume-Uni et l’Italie l’ont fait dès 2018 et l’Allemagne en 2019.

 

La part de la population qui disposait de la 5G en Espagne fin 2020 était déjà de 75%, grâce à un déploiement rapide de l’opérateur Telefonica, dont le PDG José Maria Alvarez-Pallete veut permettre à l’Espagne “de mener la quatrième révolution industrielle”, tout en voulant permettre à chacun de pouvoir accéder à ce réseau. 

Les États européens les plus en avance dans le déploiement de la 5G sont les pays nord-européens. En effet, Nokia et Ericsson ont annoncé en mai 2020 la commercialisation d’un réseau 5G dans toute la Suède. La Finlande, premier pays à commercialiser la 5G en 2018 avec les opérateurs Elisa et Télia, est également  parmi les pays les plus développés dans ce domaine. 

​

Le patron d’Orange Stéphane dénonce les écologiques qui refusent la 5G, les accusant d’être toujours contre toute forme de progrès par rapport aux mentalités étrangères : “La Californie, tous les pays de l’Europe du Nord (Norvège, Danemark, Suède), ont adopté la 5G… C’est un problème francophone : quand on regarde la carte, il y a des foyers de contestation en Belgique, en Suisse et en France. Quand on dit ‘les écolos n’aiment pas la 5G', c’est pas vrai : les écolos californiens ou scandinaves aiment la 5G, ce sont certains écolos français qui ont un problème avec la 5G !”.

bottom of page